Serrés, comprimés, pressés les uns contre les autres, les passagers se tiennent dans la rame, haleine contre haleine. Râlent ou plaisantent, se jaugent avec agressivité, ondulent au même rythme, comme les épis d’un champ de blé. Etienne Marcel, une petite dame en gabardine tente de descendre, se fraie tant bien que mal un passage, un carton à gâteau à la main. “Je sors, pardon, je sors”. Derrière elle, un pan de son manteau s’est amoureusement lié à celui d’un monsieur grand et costaud, au visage fermé. Furieux, il l’apostrophe avec violence, la tutoie, la bouscule, tire sur le manteau. Effrayée, la petite dame, se hâte vers la sortie. Poussant devant elle son précieux carton à gâteau comme une bouée de sauvetage.
Un sourire aurait tellement été plus agréable pour tous dans ce jour difficile. Mais hélas, il y a tant de ces gens qui ne voient qu’eux-mêmes et leurs soucis et qui ,par leur humeur de dogue, polluent l’environnement de ceux qui doivent les côtoyer.
Contente d’enfin vous retrouver, vous et vos petites histoires touchantes, parfois tristes comme celle-ci. Comme le dit si justement Françoise, ha, si seulement les gens pouvaient s’armer d’un sourire … Si cette petite dame passe par ici un jour et qu’elle se reconnait, j’espère que le gateau fut une récompense à la hauteur de l’agressivité subie dans ce métro 😉
de vous retrouver
que du bonheur
e.p.
Pauvre petite madame… et personne, naturellement pour remettre le type à sa place (avec élégance si possible…)