Un sac à l’épaule et un garçonnet dans les bras, elle monte péniblement dans la rame. Longs cheveux bruns emmêlés et sourcils épais, elle coltine aussi un gros Pokémon en peluche jaune, crasseux. Elle abandonne le tout par terre et s’asseoit sur un strapontin. Debout, accroché, à la jupe trop longue de sa mère, le petit suçote ses doigts sales. La peluche traîne par terre, le sac se renverse. La mère enlève le petit bob que porte l’enfant, le coiffe d’un geste doux. Puis l’attrape comme un paquet et le pose sur ses genoux. Elle sort d’un geste machinal, un sein brun et distendu, qu’elle fourre dans la bouche du bébé.
Je rentre de l’étranger et, hô surprise, vous voici enfin de retour !
Toujours ce talent pour susciter une ambiance, une image …
une madone dans le metro…
Merci de ces croquis si vivants. On aimerait qu’ils soient plus fréquents, mais le temps manque…dommage pour nous.
Vous me manquez, vous savez ? Vous aviez pourtant repris si joliment vos brèves de métro ! Continuez donc sur votre lancée …
Quel plaisir de vous lire de nouveau.
C’est un soleil votre prose, pas un soleil dur mais un halo chaud, doux et lumineux.
Vivement la prochaine rame, la prochaine brève, pouvu que brève, elle ne le soit pas.