“Maman, il bouge pas !” la fillette colle délicatement sa main sur le ventre très rebondi de sa mère. “C’est parce qu’il dort” lui explique-t-elle, posant à son tour la paume sur le monticule emmailloté dans un tricot vert gazon. Elle se tiennent toutes les deux à la barre au milieu de la rame. “Les nénumares, c’est la maison des grenouilles”, enchaîne la petite, en remontant son sac à dos sur ses épaules. “Nénuphares, on dit nénuphares” corrige la mère. “Ben moi j’en ai jamais vu en vrai, des nénuphares.” Elle réfléchit un peu et puis ajoute “Que sur les affiches dans le métro”.
Beaucoup de poésie dans cette brève qui a pourtant perdu sa majuscule 😉 Triste réalité, n’empêche, dans laquelle les enfants ne connaissent les oeuvres de Dame Nature que via les publicités dans le métro parisien …
Ha, un mot, un geste, et revoici les nénuphares avec leur lettre de noblesse …
Je découvre cette brève joliment racontée.
On devrait construire des campagnes à la ville.
Jardin Naturel, rue de la Réunion, Paris 20ème, y’en a plein des nénuphars. Après on dira que les petits Parisiens sont dénaturés!
Je vous conseille d’y aller au printemps, c’est merveilleux!