La crise

8h45, ligne 4. Deux femmes papotent. L’une est une grande métisse emmitouflée dans un vaste manteau noir et une écharpe froufroutante. L’autre, plus petite, a un visage chafouin, une doudoune à la fourrure synthétique élimée. Elles parlent de leur emploi respectif. Se plaignent beaucoup. A Odéon, la grande se lève. Pousse autant de soupirs que si on la conduisait à l’échafaud. “Comme dirait l’autre, tant qu’on a un travail !” se console-t-elle.
“Bon courage !” l’exhorte son amie.

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